Emile Augier.

Les binettes du Figaro.

Qui ne connaît ce long cortège charivarique où s'épanouissent, légèrement modifiés par le crayon d'un de nos plus spirituels caricaturistes, le monde et le demi-monde littéraire, historiens, poètes, vaudevillistes, romanciers, peintres de mœurs, etc., etc, et quatre pages d' etcetera ?
Ce parnasse grotesque, élevé à la gloire des lettres française, s'appelle le PANTHEON NADAR.
Jusqu'ici le Panthéon Nadar ne s'adressait guère, grâce à son prix élevé, qu'à des financiers disposés à le faire figurer dans leur galerie en compagnie de Rubens et de Murillo.
Le journal le Figaro vient d'avoir l'heureuse inspiration de mettre ce chef d'œuvre de la charge à la portée de toutes les bourses en le donnant pour un léger supplément de prix à quiconque s'abonne au journal, qu'elle que soit la durée de son abonnement.
Cette vaste ménagerie, qui n'occupe pas moins d'un mètre et demi de large sur un mètre de haut, contient DEUX CENT SOIXANTE-DIX portrait-charges, tirés sur papier de luxe à deux teintes.
La nouvelle édition, revue et augmentée, a été enrichie de quarante nouvelles célébrités écloses ou mûries depuis le jour de la première apparition.
L'échantillon que nous exposons ci-dessus permettra à nos lecteurs de se former une idée de l'ensemble de cette exhibition drôlatique.
Qu'on se le dise !