Le Magasin Pittoresque.

Petit panorama de la gravure au XIXe siècle.

 

 

Des gravures anciennes, j'ai deux souvenirs vivaces. D'abord celui de vieux bouquins bon-marchés, achetés à la librairie Pêle-mêle à Bruxelles, qui en regorgeait*.
Ensuite des collages surréalistes découverts dans le livre "Une semaine de bonté" que Max Ernst avait réalisés à partir de gravures du XIXe siècle.
Dernièrement j'ai acheté un ouvrage qui m'éclaire sur la technique utilisée.
La gravure sur bois au XIXe siècle, de Remi Blanchon , "L'age du bois debout."
Je n'imaginais pas, dans ma candeur naïve, que ces fabuleuses gravures aient pu être réalisées sur bois.
J'avais bien constaté pourtant dans les vieux journaux, tel "L'illustration" que les impressions avaient été faites à l'aide de plusieurs plaques mises bout à bout.
Des séparations apparaissaient quelques fois dans les gravures, quand l'ajustement de plusieurs parties ne s'étaient pas bien réalisée.
Le livre de Remi Blanchon donne aussi de précieux renseignements sur l'identité des graveurs qui d'après les dessins fournis, devaient réaliser leurs gravures.
Là aussi, bien souvent, on reste ignorant de l'identité de ces artisans qui ont donné au dessin de l'artiste leurs versions à reproduire.

 

Le Juif Errant.
Les bagnes.
Sindbad le marin.

 

* Le bouquiniste et magasin de livre de seconde main "Pêle-mêle" qui existe toujours actuellement, était tenu à l'époque de mes premières acquisitions de bibliophile ou plutôt d'achat de papier au kilo, par monsieur Henri et sa maman Philomène, Bd Lemmonier dans le centre de Bruxelles.
Monsieur Henri avait continué le commerce de son Papa qui avait un magasin que je n'ai malheureusement pas connu, rue de l'escalier, pas loin des vestiges épars des vieilles enceintes de Bruxelles.
A l'époque où j'allais acheter pêle-mêle chez Monsieur Henri, toute sorte de bouquins; les prix défiaient toute concurrence.
Les vieux livres courant étaient à 3 francs belge ( 0,075 euro).
On pouvait acquérir pour 20 francs belge (0,50 euro ), des livres du 19eme siècle avec des gravures dans le genre feuilleton hebdomadaire.
Mon père, qui lui avait visité la bouquinerie de la rue de l'escalier, me disait qu'il y avait moyen d'y acheter la collection complète de "L'assiette au beurre" pour pas grand chose.