L'accident. lithographie de Jean-Henri Marlet.

 

A messieurs les rédacteurs du Vrai Libéral.

Bruxelles, le 10 août 1820.

Messieurs, votre journal s'étant toujours distingué autant par ses bons principes que par son amour pour l'ordre public, je prends la liberté de vous signaler le fait ci-après dont je vous garantis l'exactitude, puisqu'il s'est passé sous mes yeux.
Hier, vers si heures et demie du soir, deux jeunes gens à cheval se sont permis de traverser au grand galop le marché aux Tripes, celui aux Herbes dans toute sa longueurs, et une partie de la rue de la Madeleine, malgré le grand nombre de personnes qui se trouvaient alors dans chacune de ces rues et qui fuyait dans tous les sens pour éviter des accidents ; une femme en cherchant à se sauver vers la maison d'un épicier, fut atteinte, mais légèrement, par un des chevaux de ces imprudents cavaliers.
Ce fait, messieurs, qui ne se renouvelle que trop souvent, suffira je pense pour provoquer la stricte exécution de l'ordonnance municipale relative à la police des rues, et pour engager ceux qui agissent si inconsidérément à la respecter à l'avenir.
On préviendrait ainsi de grands malheurs, et la sûreté des piétons ne se trouverait plus compromise.
J'ai l'honneur, etc.

T., abonné.

Vendredi, le 11 août 1820. / N° 224.

 

Le Vrai Libéral.
Accidents de la circulation.