A messieurs les rédacteurs
du Vrai Libéral.
Bruxelles, le 10 août
1820.
Messieurs, votre journal s'étant
toujours distingué autant par ses bons principes que par son
amour pour l'ordre public, je prends la liberté de vous signaler
le fait ci-après dont je vous garantis l'exactitude, puisqu'il
s'est passé sous mes yeux.
Hier, vers si heures et demie du soir, deux jeunes gens à cheval
se sont permis de traverser au grand galop le marché aux
Tripes, celui aux Herbes dans toute sa longueurs, et une partie de la
rue de la Madeleine, malgré le grand nombre de personnes qui
se trouvaient alors dans chacune de ces rues et qui fuyait dans tous
les sens pour éviter des accidents ; une femme en cherchant à
se sauver vers la maison d'un épicier, fut atteinte, mais légèrement,
par un des chevaux de ces imprudents cavaliers.
Ce fait, messieurs, qui ne se renouvelle que trop souvent, suffira je
pense pour provoquer la stricte exécution de l'ordonnance municipale
relative à la police des rues, et pour engager ceux qui agissent
si inconsidérément à la respecter à l'avenir.
On préviendrait ainsi de grands malheurs, et la sûreté
des piétons ne se trouverait plus compromise.
J'ai l'honneur, etc.
T., abonné.
Vendredi, le 11 août
1820. / N° 224.
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