Les
notes de Raymond-la-Science écrites à la Santé.
Bonnot
assiégé par la police à Choisy-le-Roi.
Le
crime de la rue Ordener- Le 25 décembre 1911.
Les
bandits en automobile - Le 1er mars 1912.
Soudy
et son hôte amenés à Paris - Le 1er
avril 1912.
On
arrête un des membre de la Bande sinistre - Le 8 avril 1912.
Soudy
a été reconnu par quatre témoins. Le 12 avril 1912.
On
a cru tenir Garnier - Le 7mai
1912.
La
villa tragique - Le 16 mai 1912.
Les
bandits tragiques devant les Assises de la Seine - Le 12 avril 1913.
|
Il
y a 100 ans, le
28 avril 1912,
décédait Jules Bonnot.
Jules
Joseph Bonnot est un anarchiste français, né le 14
octobre 1876 et mort le 28 avril 1912. Il fut le meneur de ce que
la presse appela la « bande à Bonnot », un groupe
illégaliste ayant multiplié les braquages et les meurtres
en 1911 et 1912.
|
___________________________________________________________
L'histoire
de la bande à Bonnot, dont peu de gens connaissent les détails,
frappe encore les imaginations.
Quelques
anarchistes qui s'étaient constitués en bande, ont
commis de nombreux hold-up sanglants en automobile .
C'est
grâce à une collection de journaux de l'époque
, qu'un architecte de la Commune de Schaerbeek avait gardé
toute sa vie dans son petit bout d'appartement exigu, que nous découvrons
certains détails majeurs de cette aventure.
En
dehors de l'imagerie d'Epinal qui souvent nous a été
renvoyée par le temps, associant ce groupe de malfaiteur
à toutes les autres idées, souvent fausses que nous
avions de cette époque, ils y avaient des hommes qui avaient
pris conscience face à l'énormité de la bétise
humaine, que les actes qu'ils allaient poser ne pouvaient être
que tragiques. Il le furent et nous verrons à travers ces
journaux non seulement la suffisance de la police, mais aussi la
vindicte populaire dont ils furent aussi les victimes.
Le
peuple a payé très cher son manque de lucidité,
et fut envoyé, "la fleur au fusil" se faire charpiller,
dans le début de cette nouvelle aventure que fut la Guerre
14/18.
En
réalité les évènements relatés
ici eurent lieu une fraction de seconde avant le déclenchement
des hostilités qui vaut au 20e siècle d'avoir été
le plus sanglant et le plus monstrueux de l'histoire de l'humanité
(comme si ce mot avait encore un sens après cela).
Callemin
dit Raymond-la-Science, Soudy, Monier dit Simentof furent guillotiner
, c'étaient encore des gamins. Les survivants pour la plupart
furent emprisonnés, cela ne les empêcha pas de suivre
leur chemin.
Kibaltchiche
entre autre qui après les prisons françaises connut
aussi les Goulags soviétiques, dont il fut un des premiers
dénonciateurs sous le nom de Victor Serge.
L'affaire
de la bande à Bonnot, commença le 21 décembre
1911 avec l'agression d'un encaisseur de banque qui se rendait à
la succursale de la Société Générale
rue Ordener, à Montmartre, il portait une serviette renfermant
des titres et une sacoche contenant de l'argent.
Elle
trouva son épilogue aux assises de la Seine où comparaissaient
les 22 survivants,dont trois, Callemin , Soudy et Monier, furent
condamnés à mort et exécutés le 21 avril
1913.
|
___________________________________________________________
|
Illustration
du livre " La Bande à Bonnot " Emile Becker 1968. |
Les
bandits en automobile.
Les
mystérieux voyageurs de la limousine grise cambriolent à
coups de revolver une étude de notaire à Pontoise.
Les
misérables abandonnent la voiture à Saint-Ouen après
avoir tenté d'y mettre le feu.
Les exploits des bandits automobilistes se succédant avec
une telle rapidité, il est nécessaire de donner un
bref résumé des faits qui se sont passés hier
et dont on lira plus loin la relation détaillée.
Voici : A Pontoise, trois bandits qui occupaient la voiture grise
dans laquelle se trouvaient les meurtriers de l'agent Garnier sont
venus dans la nuit, tenter de cambrioler l'étude d'un notaire.
Surpris par l'officier ministériel, celui-ci à tiré
sur eux, il ont riposté ; le notaire a été
légèrement blessé ; les bandits se sont enfuis
dans leur auto.
- A 6 heures du matin, à saint-Oen, on a trouvé abandonné
la fameuse automobile grise de la place du Havre. On a vu trois
hommes en descendre ; après y avoir mis le feu, les trois
bandits ont disparu.
- Au Palais, deux témoin, MM.Permans et Tabac, à qui
on montait les photographies de Dieudonné et de Boe, arrêtés
hier soir aux Batignolles, auraient reconnu Dieudonné pour
l'un des deux individus qui assaillirent le garçon payeur
Caby, rue Ordener.
- Deux habitants de Saint-Ouen, qui ont vu descendre de l'automobile
grises les trois bandits, ont donné de l'un deux un signalement
qui se rapportait à celui de Bonnot, qui le 27novembre dernier,
assassina au Châtelet-en-Brie, un autre de ses complices,
Platana, lequel se trouvait avec lui dans l'auto 701-S-2 volée
à Roanne. Ils auraient reconnu Sorrentino sur la photographie
que leur présentait M.Juin.
- Des témoins du drame de la place du Havre à qui
on a présenté la photographie de Bonnot, ont déclaré
que l'un des deux chauffeurs de la limousine grise lui ressemblait
d'une façon frappante....
|
Le Journal / Vendredi 1
mars 1912.
|