Le Magasin Pittoresque.

Recueil d'articles choisis dans la multitude des sujets traités par les rédacteurs du Magasin pittoresque.

La légende du Val Dormant (Sleepy hollow)

Lettre d'un sorcier.

Le tonneau de Diogène.

Le roi Salomon.

Carte d'Europe sous la figure d'un empereur.

Les deux destinées.

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Bulles de savon- 1839.pdf

 

 

 

Extrait des éphémérides

d'une histoire du "Magasin pittoresque".

Préface à l'album de 1888 Par Edouard Charton .

- Novembre 1832. - Mes amis Jean Reynaud , Pierre Leroux, Sainte-Beuve, me conseillent d'accepter la direction d'un recueil hebdomadaire illustré , à dix centimes , que M.Lachevardière , imprimeur , se propose de publier à l'imitation du Penny-Magazine , récemment fondé à Londre par l'historien Charles Knight . J'hésite , je suis au barreau. Mes amis me font valoir qu'il s'agit d'un service à rendre à la cause de l'instruction et de l'éducation et que j'y suis préparé par mes travaux antérieurs , notamment comme rédacteur du Bulletin de la Société pour l'instruction élémentaire et du Journal de la Société de la morale chrétienne , j'accepte après l'assurance que j'aurai la collaboration de mes amis , sortis la plupart des grandes écoles. L'un deux , Euryale Cazeaux , depuis Inspecteur général de l'Agriculture , s'associe temporairement à ma direction.

Décembre 1832. - Difficulté. - Le Penny magazine entremêle son texte de gravures sur bois . En France , ce genre de gravure est depuis longtemps délaissé : on y compte à peine huit graveurs. Nous nous adressons à trois d'entr'eux associés, MM Best , Andrew et Leloir ; ils ne se croient pas en mesure d'achever, comme il serait nécessaire , à peu près quatre gravures par semaine. Nous insistons. En attendant qu'ils forment un atelier nous ferons des emprunts au Penny-Magazine. Je vais à Londres et j'y fais le choix de gravures.

Février 1833. - Nous voici en mesure de paraître. La nouveauté de la forme et le prix minime des livraisons hebdomadaires excitent la curiosité : nos promesses de répandre un grand nombre de connaissances variées se rapportant aux arts , à l'histoire , aux sciences , à la morale , inspirent confiance. Le succès est rapide.

Mai. - Le bon docteur Roulin ( depuis membre de l'Institut ) m'informe que le grand Geoffroy Saint-Hilaire et Biot ( qui m'a donné une note sur La Place ) désireraient s'entretenir avec moi. De même , M. et Mme François Delessert me demandent de leur bien faire connaître mes intentions. C'est le commencement de relations honorables qui ne feront que devenir de plus en plus nombreuses et solides. . . .

Août. - M. Best est parvenu à fonder un atelier de graveurs qui nous affranchit peu à peu des clichés anglais. Son activité et son énergie contribueront beaucoup à faire renaître l'art de la gravure sur bois en France ( Il deviendra plus tard le principal propriétaire et le gérant du Magasin pittoresque).

On crée des concurrences , et je suis loin de le regretter.

Emile de Girardin propose une association que je ne juge pas acceptable.

En Angleterre , le mot " pittoresque " a étonné : un membre de la Société Royale m'en reproche l'emploi : il lui semble que j'ai abusé de cette expression , et qu'elle ne doit s'entendre que de ce qui se rapporte à la peinture ; mais le sens français est plus étendu et j'ai la satisfaction de voir qu'il est rapidement adopté pour beaucoup d'ouvrages illustrés , recueils périodiques ou autre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .